Frédérique Lucien est née en 1960 à Briançon. Elle vit et travaille à Paris
Depuis 1986, Frédérique Lucien développe un travail lié au monde végétal et minéral à la frontière entre l’abstraction et la réalité, le formel et le symbolique. «La nature, qui constitue la source presque exclusive des formes travaillées par Frédérique Lucien se manifeste, au-delà du répertoire formel, dans l’économie générale du travail. Les éléments se répondent et se correspondent selon une logique interne qui, devant l’œuvre, laisse le sentiment qu’il ne pourrait pas en être autrement. Le travail se développe en une sorte d’évidence où forme et format, image et médium, support et outils apparaissent organiquement liés.» Ainsi, malgré la diversité des médiums et techniques employés (gouache, pastel ou fusain sur papier, découpe de toile ou papier, sérigraphie sur verre), l’œuvre de Frédérique Lucien est à appréhender dans sa globalité comme un travail de dessin, interrogeant sans cesse la ligne, le contour, la courbe, les oppositions entre plein et vide, opacité et transparence et les rapports d’échelles différentes. «… L’artiste ne se reconnaît pas dans l’idée du tableau, trop identifié sans doute à l’idée de plan, de frontalité, préférant en parler en termes de dessin dans l’espace».
La première exposition personnelle de l’artiste à la galerie Jean Fournier a lieu en 1990. Frédérique Lucien a travaillé régulièrement avec les éditeurs Eric Seydoux et Michaël Woolworth. Elle fut pensionnaire de la Villa Médicis en 1992. Ses œuvres sont présentes dans de nombreuses collections publiques et privées en France et à l’étranger. Une exposition rétrospective de son œuvre imprimé a eu lieu au Musée de Gravelines en 2002. En 2010-2011 et 2012, le Musée Zadkine, le musée des beaux-arts de Caen, de Brest ainsi que de Vannes ont consacré une importante rétrospective à son travail. Frédérique Lucien entre dans le Dictionnaire universel des Créatrices en 2013.